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  • André Lacasse

Une entrepreneure à l'esprit tranquille

Qui sait qu’au Québec, 41% des propriétaires d’entreprises sont des femmes? Si cela peut en surprendre certains, c’est effectivement ce qu’on apprend d’un récent sondage sur l’entrepreneuriat québécois. Il n’est donc pas surprenant que dans ma pratique en planification financière, j’ai souvent eu l’occasion de rencontrer des femmes d’affaires, qu’elles soient travailleuses autonomes, professionnelles ou leaders de grandes entreprises.


entrepreneure à l'esprit tranquille

Nous avons vu dans l’article La retraite au féminin que cinq raisons expliquent pourquoi la planification de retraite est si différente pour une femme comparativement à un homme. Mais qu’en est-il des autres domaines de la planification financière?


Une des premières questions que je pose à ces entrepreneures pour comprendre leurs priorités en matière de planification financière est la suivante :


« Quel est votre plus gros actif ?»


Dans la plupart des cas, on me répond « ma maison », «mes REER» ou encore « mon patrimoine accumulé au sein de mon entreprise ». Bien que ces valeurs puissent atteindre des montants importants, ce n’est pas la bonne réponse dans la majorité des cas.


Le plus gros actif des entrepreneures, c’est leur capacité à travailler. Si vous êtes en affaires, vos mains, vos idées, votre « drive », représentent les fondations de votre planification financière.


Dernièrement, une femme entrepreneure m’a approché pour revoir certains éléments de sa planification financière. Monoparentale, elle s’implique non seulement au sein de son entreprise mais aussi dans d’innombrables activités familiales et, comme bien d’autres, a comme plus grand désir d’avoir plus… d’heures dans ses journées.


Âgée de 38 ans, il lui reste probablement près de 27 ans de vie professionnelle dont au moins 10 à plein régime compte tenu de l’âge des enfants.


Ensemble, nous avons calculé la valeur qui correspond à sa capacité à travailler. Comme son entreprise lui permet de gagner des revenus de 90 000$ par année, nous avons tout simplement multiplié ce chiffre par le nombre d’années jusqu’à sa retraite.


Le résultat l’a fait sursauter : 2,4 millions de dollars.


On comprend que tous les projets futurs dépendent de cette capacité à travailler d’où l’importance de bâtir un bon plan de protection en cas de coup durs.


Bien que la planification financière comporte sept domaines d’intervention selon l’Institut Québécois de planification financière (IQPF), penser à une protection en cas d’invalidité, c’est-à-dire à l’incapacité à générer un revenu, est certainement l’une des priorités pour les femmes d’affaires.


L’invalidité au Québec


Croyez-vous que les cas en invalidité sont rares? Selon l’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes, une personne sur trois sera en invalidité pendant au moins 3 mois durant sa vie.


Les professionnelles et femmes d’affaires n’ont pas toujours le luxe de bénéficier d’un plan d’assurances collectives et encore moins d’un fonds de pension offert par l’employeur.

Malheureusement, certaines négligent cet aspect de leur planification financière qui pourtant, est d’une importance capitale.


Avant d’acheter un produit financier si vous êtes entrepreneure


Revenons à notre entrepreneure. Alors qu’elle s’attendait à ce que je lui offre un produit financier quelconque, je lui ai plutôt donné deux devoirs pour préparer une deuxième rencontre, deux semaines plus tard : faire son budget et lister ce qui est le plus important pour elle.


Essayez d’imaginer sa réaction…


Elle m’a carrément dit ceci : « Monsieur Lacasse, vous me faites travailler ? Ce n’est pas au planificateur financier de travailler entre les rencontres ? »


Sachant que 93% de la communication est non verbale, je dois avouer qu’à voir sa réaction, je n’étais pas certain qu’elle y mettrait du temps. Après tout, c’est justement ce qui lui manque le plus : du temps.


Cette entrepreneure s’est prêtée au jeu et a fait l’exercice avec beaucoup de sérieux. À voir son rapport, digne d’un planificateur financier, je suis convaincu qu’elle s’y est investie à fond.

Je pensais en apprendre sur ce qui la préoccupait au niveau de ses finances personnelles. C’est plutôt elle qui semble en avoir appris beaucoup sur… elle-même.


D’abord, le budget lui a permis de réaliser qu’elle pouvait, en éliminant certaines habitudes (par exemple, garder une voiture de luxe ou se payer le restaurant tous les midis), libérer presque de 1 500 $ par mois pour le poste que j’aime appeler « Mon bien-être ».


Ce poste « Mon bien-être » inclut une multitude d’activités pour se récompenser. Par exemple, s’offrir des temps de détente, voyager plus souvent, organiser des activités familiales et bien d’autres.


Ces activités avaient toutes une chose en commun : elles coûtent des sous qui, forcément, proviendront de ses revenus futurs.


C’est là que nous avons convenu qu’une partie de ce poste budgétaire serait réservé au plan de protection en cas de coups durs. Celui-ci inclut, évidemment, une protection de revenu en cas d’invalidité prolongée et en cas de décès.


Alors que faire pour se protéger ? Un bon début est de prévoir une rencontre avec un planificateur financier qui est aussi conseiller en sécurité financière. Il procédera à une analyse de vos besoins en assurances pour aider à choisir une solution adaptée à votre réalité.


Ce qui est bien est qu’il regardera d’autres éléments comme la planification de retraite, que faire d'un héritage, la planification successorale ou encore, comment planifier l’arrivée d’un bébé.


Pour conclure, souscrire une protection en cas d’invalidité, financée par le poste budgétaire « Mon bien-être », amène une tranquillité d’esprit. Et si par malchance vous devez vous en servir, vous aurez une protection pour en apaiser l’impact.



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