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  • André Lacasse

Déjouer l'inflation? Oui c'est possible.

Parmi tous les sujets amenés par mes clients, celui de l’inflation est probablement ce qui inquiète le plus. C’est un peu normal, surtout dans un contexte où les revenus futurs ne sont pas garantis. Mais devons-nous voir la situation actuelle comme une catastrophe?


Inflation

L’inflation en 2022


Comme vous, je fais l’épicerie et je mets de l’essence dans ma voiture. Et non, les revenus après impôts au Québec n’augmentent pas au même rythme à moins de faire partie de la minorité qui réussit à obtenir de généreuses augmentations salariales. Les derniers chiffres publiés reflètent d’ailleurs que l’indice des prix à la consommation (IPC) a cru de 6,8% au Canada pour le mois de mai.


Ce chiffre est théorique parce qu’il représente la hausse des prix d’un panier de biens et services que vous ne consommez pas nécessairement. Par exemple, si vous travaillez toujours de la maison, l’augmentation du prix de l’essence n’aura pas le même impact que votre voisin qui n’a pas le choix de se rendre au travail.


Il faut donc être prudent avec les manchettes du type « tape à l’œil ».


Tendance à long terme ou anomalie? Les faits.


La dernière fois que nous avons connu une hausse des prix aussi marquée était en 1982 avec une inflation de 9,3%. C’était il y a 40 ans, à l’époque des hypothèques à 18%. Et au cours des 20 années pré-Covid, la moyenne de l’inflation n’était que de 2% par année.


Je ne peux pas me prononcer sur l’IPC des 10 ou 20 prochaines années mais si je me fie au passé, la situation actuelle ressemble plutôt à une anomalie qu’une tendance.


Cela ne veut pas dire qu’on doit prendre la hausse des prix à la légère. Mais prendre un peu de recul en analysant les faits, peut réduire les inquiétudes.


Les habitudes de consommation


Étant planificateur financier, je consulte régulièrement les budgets de mes clients, certains vivant de paie en paie, d’autres, étant très prospères. Ce qui me surprend à chaque fois est comment les habitudes de consommation ont un impact beaucoup plus important sur la capacité de joindre les deux bouts que l’augmentation des prix au détail. Voici quelques exemples concrets de ces dépenses qui peuvent faire contrepoids à l’augmentation du prix des biens essentiels :


- Un célibataire vivant dans un condo de deux chambres qui engage un service d’entretien ménager résidentiel. Je comprends que peu de gens aiment faire le ménage mais quand même…


- Une famille qui s’abonne à Netflix, Disney +, Apple TV, le câble, combien ça coûte par année? Et surtout, qui a vraiment le temps de regarder toutes ces chaines? Je tiens à mentionner que l’antenne à 109$ que j’ai installée dans mon grenier me permet de capter 36 chaines en haute définition.


- Bon nombre de Québécois ne réalisent pas que dans certains domaines, comme la téléphonie cellulaire et l’assurance auto / maison, les entreprises ont adopté des pratiques d’affaires malsaines qui vont à l’encontre du gros bon sens. Si vous êtes fidèles et ne vérifiez pas les prix ailleurs, les probabilités de payer beaucoup trop cher augmentent. Appelez les concurrents à chaque année, vous serez surpris de voir que les économies peuvent être substantielles.


- Vous aimez les voitures? Un couple m’a déjà demandé de préparer un plan de retraite en me spécifiant qu’ils n’avaient aucune capacité d’épargne. Leurs régimes de retraite à cotisations déterminées et les rentes gouvernementales étaient les seules sources de revenus à la retraite. En regardant le budget, j’ai constaté qu’ils avaient tous les deux des voitures de luxe dont les mensualités combinées dépassaient les 1 600$ par mois. Avec les assurances, l’entretien et tout ce qui va avec, pas étonnant que je n’ai pas pu les aider!


Ces quelques exemples réels démontrent qu’un simple exercice budgétaire peut contrecarrer, dans bien des cas, la hausse des prix que nous vivons actuellement.


Même si les planificateurs financiers n’ont pas de boules de cristal, ils peuvent néanmoins utiliser des outils pour vous aider à y voir clair.


Trucs pour limiter l’impact de l’inflation à la retraite


Imaginez que vous prenez votre retraite avec comme principale source de revenu, vos REER, laquelle est bonifiée par les rentes gouvernementales. La hausse des prix peut être inquiétante. Mais plusieurs petites actions peuvent limiter les dégâts.


Prises individuellement, l’impact ne sera pas si grand mais en les combinant, il le sera.


En voici quelques-unes :


1. Assurez-vous de décaisser vos placements en maximisant les crédits d’impôts disponibles.

2. Comparez les coûts des forfaits de téléphonie et les assurances auto et maison.

3. L’épicerie est à 2 kilomètres? Pourquoi ne pas marcher pour faire vos courses?

4. Vendez sur les plateformes en ligne ce que vous n’utilisez pas.

5. Vous avez le pied pesant? Plus vous roulez vite, plus vous gaspillez l’essence. Selon Ressources naturelles Canada, vous consommez 20% de plus à 120 km/h plutôt qu’à 100 km/h.

6. Maximisez les points offerts par les cartes de crédit (mais payez le solde en entier à chaque mois).

7. Faites votre budget et regardez-le.

8. Faites comme les millionnaires en surveillant les coupons rabais et les spéciaux.

9. Faites vos lunchs!

10. Réduisez le chauffage l’hiver et la climatisation l’été.


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