Les petites décisions font les grands changements, c’est bien connu. Continuer ou rebrousser chemin? Retourner à l’école ou ne pas s’en donner la peine? Agir ou y penser? Investir dans un CELI, un REER ou un REEE?
Une cliente m’a récemment remercié de l’avoir aidé à prendre de bonnes décisions financières. Je dois admettre que sur le coup, j’étais un peu embêté ne sachant pas ce que j’avais fait…
C’est qu’à l’époque, je lui avais présenté un plan d'action sur mesure que j’avais développé, avec comme titre « les 7 décisions pour atteindre la réussite financière ».
Sans le savoir, je l’ai inspiré.
Ce qu’il y a de plus surprenant est que ces décisions, prises dans la vingtaine ou la trentaine, peuvent être très faciles à mettre en application et s’avérer des plus efficaces.
Dans son cas, elle n’osait pas devenir propriétaire, même si cela était un rêve qu’elle chérissait depuis de nombreuses années. Son plan d’épargne lui avait permis d’accumuler des REER et des CELI suffisants pour la mise de fonds mais les coûts afférents à ce rêve (taxes municipales, entretien, taux hypothécaires, etc...) la faisait hésiter.
Ce n’est qu’après avoir évalué tous les coûts des deux options, acheter ou louer, qu’elle prit enfin sa décision.
Comme planificateur financier, j’aime bien conscientiser les gens sur l’importance de l’indépendance financière et ces 7 décisions représentent, à mon avis, le chemin le plus sûr pour y arriver.
Alors voici ces 7 décisions…
1. Obtenir un diplôme
Obtenir un diplôme dans un domaine qui vous intéresse permet de monnayer vos services et surtout d’avoir la liberté de choisir la carrière que vous voulez.
Ici, je ne parle pas nécessairement d’un diplôme d’études supérieures. Selon le domaine, il peut s’agir d’un DEC, BAC, maîtrise ou d'un doctorat. L’important est d’avoir des options devant soi.
2. Trouver une carrière qui vous passionne
Il est prouvé que les passionnés sont très motivés, veulent en apprendre plus et tendent à développer de nouvelles idées. Dans bien des cas, cela mène à des promotions ou à des responsabilités accrues et donc, à de meilleures conditions financières.
Et qui sait, peut-être même que vous vous déciderez à vous lancer en affaires dans votre domaine?
3. Mettre de l’argent de côté
Je ne le dirai jamais assez quand je porte le chapeau de planificateur financier : mettez 10% de votre salaire de côté à l’aide d’un prélèvement automatique le jour de paie.
On ne s’en rendra même pas compte. Mais après quelques années, cette habitude aura un impact significatif. Un simple investissement de 200$ aux deux semaines, indexé de 3% par an, permettra d’accumuler la rondelette somme de 76 000$ après 10 ans ou 500 000$ après 30 ans (rendement de 5%).
Peu importe le véhicule financier que vous choisirez (REER, CELI, REEE etc.), ce n’est pas important à ce stade-ci. Il faut tout simplement le faire.
Ce n’est qu’une fois la planification de retraite établie que votre conseiller pourra évaluer la répartition optimale. N'oubliez surtout pas cette fameuse retraite; après tout, il se pourrait que l'après carrière dure 30 ans ou plus!
4. Bâtir un plan de protection en cas de coups durs
Dans la vie, de nombreux événements non prévus peuvent subvenir et avoir un impact négatif sur votre planification financière. Une perte d’emploi, une invalidité, le décès d’un proche ou simplement une dépense imprévue n’arrivent pas uniquement qu’aux autres.
Un plan de protection en cas de coups durs est assurément le premier point à discuter avec votre planificateur financier.
Assurez-vous d’abord de créer un fonds d'urgence correspondant à 3 mois de salaire.
L'achat d'une assurance salaire, si pas offerte par l'employeur pour remplacer votre revenu jusqu'à l'âge de la retraite en cas d'invalidité vous protégera en cas de problème de santé.
L'analyse de vos besoins en assurances vie pour combler tout manque pour votre famille en cas de décès prématuré protégera vos proches. Les seuls conseillers habiletés à offrir des produits d’assurances sont ceux qui détiennent le titre de Conseiller en sécurité financière. Votre planificateur financier, qu’il soit indépendant ou non n’a pas nécessairement ce titre.
5. Acheter une maison
Certains planificateurs financiers soutiennent qu’acheter une maison n’est pas avantageux financièrement si l’on compare l’ensemble des coûts à la location. Cela peut être vrai dans la mesure où l’écart entre les deux est investi.
Cependant, ce n’est pas mon avis. S’acheter une maison, devient une forme d’épargne forcée. Et comme une maison prend généralement de la valeur avec le temps, il est possible de bâtir un patrimoine important en 25 ans.
Un avantage à ne pas négliger est qu’à la disposition d’une résidence principale, aucun impôt ne sera exigible. Vous devrez toutefois penser aux coûts que vous devrez consacrer pour vous reloger…
6. Transformer une mauvaise habitude en épargne
Un ami m’a téléphoné il y a quelques années pour me demander de l’aide, en pensant qu’un planificateur financier pouvait faire des miracles. Évidemment, je ne peux pas faire de miracles… mais je peux faire des budgets!
Malgré un revenu familial de 100 000$ et peu de dettes, sa conjointe et lui n’arrivaient pas à joindre les deux bouts.
En travaillant le budget, j’ai constaté que tous les matins, mon ami avait pris l’habitude de déjeuner au restaurant. À 20$, taxes et pourboire inclus, ce n’est pas si cher après tout. Mais pour payer 20$, il faut en gagner 30$ en tenant compte de l’impôt.
30$ par jour 5 fois par semaine fait 150$. Et pendant 52 semaines, ça fait près de 8 000$ par année, envolés…
Donc le revenu ajusté du ménage passe de 100 000$ à 92 000$ à cause du restaurant. Inutile de dire qu’après l’exercice budgétaire, mon ami a commencé à faire ses rôties le matin!
7. Intensifier le plan d’épargne
La sensation qui accompagne votre dernier paiement auto ou hypothécaire, vous connaissez?
Une erreur commune est de ne pas continuer vos paiements… dans un CELI ou un compte d’épargne. Quand votre voiture sera enfin payée, elle sera encore sécuritaire, même après 5 ans.
Si le paiement était de 600$ par mois, pourquoi ne pas faire une contribution mensuelle du même montant pour prévoir l’achat de la prochaine? 600$ par mois après 2 ans, c’est une mise de fonds de 14 400$ plus les rendements.
Pour conclure, la définition que vous voudrez donner à la « réussite financière » vous appartient. Mais en prenant ces 7 décisions, vous pourriez vous en rapprocher tranquillement mais sûrement!
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